Le Jour de la libération est arrivé. Et, avec lui, une tempête commerciale, économique, politique et financière. Washington revoit son rôle de garant de la sécurité mondiale, sécurise ses sources d’approvisionnement et exige des compensations économiques et financières. Les marchés ont fortement réagi aux différentes annonces de l’administration américaine autour des droits de douane depuis le début de l’année. 

Le 2 avril, Donald Trump imposait des droits de douane dits réciproques – comprenant donc la notion de négociation – au monde entier, avant d’accorder sept jours plus tard à ses partenaires – Chine exceptée – un délai de 90 jours pour négocier. Longtemps désignés comme le principal contre-pouvoir à la Maison Blanche, les marchés ont joué leur rôle. Le recul des indices, la chute du dollar et surtout le bond des taux longs ont fait pression alors que les États-Unis doivent renouveler les échéances de la moitié de leur dette dans les trois ans. Depuis des signes de désescalade ont partiellement rassuré les investisseurs et les investisseuses.

En Suisse, le scénario d’un retour des taux négatifs refait surface, alors que le franc s’apprécie. La guerre tarifaire complique la tâche de la Banque nationale suisse. La BNS ne dispose désormais que d’une faible marge de manœuvre.

Le tournant protectionniste s’ajoute au ralentissement attendu de l’activité dans le monde. Les barrières tarifaires rendent, en outre, la maîtrise de l’inflation plus incertaine. Ce manque de visibilité sur la croissance et l’évolution des prix implique que ni un scénario de sortie vers le haut ni un scénario de sortie vers le bas – soit une augmentation du risque de récession – ne peut être écarté. Une nouvelle réalité qui doit se refléter dans la gestion des portefeuilles. 

Après une belle année 2024, les performances des placements d’AVENA affichent une progression positive de 1,3% à mi-mai, reflétant la reprise globale des marchés financiers après les fortes baisses d’avril. 

➯ Vous retrouvez toutes les informations sur la santé financière de votre caisse de pensions dans le rapport annuel d’AVENA publié en juin.